Profondeur des vides

Quels que soient les sujets, en peinture, ils ne sont que prétextes.

Donner corps à une histoire, c’est au mieux illustratif.

Ce qui se joue, c’est ce qui ne peut pas être dit, ce qui ne peut être nommé.

C’est dans cet impalpable, dans cet indicible, dans les vides apparaissant entre les formes que demeure à coup sûr, l’essence même de ce qui surgit, qui me traverse et vient rayonner dans le sensible.

La figuration est l’alibi, la porte d’entrée, vers des mondes plus vastes, qui nous entourent et nous échappent à l’instant même où nous cherchons à les appréhender. 

Mondes éthérés qui nous échappent et qui pourtant nous contiennent.

“Écoute le vent, il chante. Écoute le silence, il parle. Écoute ton cœur, il sait.” Proverbe Amérindien