Je peins pour empêcher le monde de s’effacer.
La peinture ne raconte pas : elle tient.
Peindre pour tenir
Chaque toile procède d’un geste de saisie.
Saisir ce qui s’enfuit déjà : la lumière, le lien, la respiration du vivant.
Ce qui est saisi peut alors être tenu.
Matière et justesse
La couleur n’est pas décorative.
Elle rend habitable ce qui risquerait autrement de disparaître.
Je travaille dans la durée, par strates et reprises.
Le vide, l’espace, la saturation et la respiration sont pensés avec la même exigence.
Cet ensemble constitue ma grammaire esthétique :
une recherche de justesse entre densité et silence.
Ce qui importe n’est pas ce qui est montré, mais ce qui tient.
Séries
Les séries sont les variations d’un même mouvement.
Elles explorent la relation entre apparition et effacement, tension et silence, matière et lumière.
La peinture ne s’additionne pas.
Elle s’approfondit.
Position
Je cherche un espace de justesse, non de séduction.
Le dialogue commence là où la peinture tient d’elle-même.
Raphaël Mallon
Peintre
France · Suisse
