Ma peinture est intimement liée à mon cheminement de vie.

L’élan d’extériorisation, irrépressible, fiévreux, a laissé progressivement la place à l’émergence de l’intériorité.

Des débuts à l’acrylique, instinctifs, immédiats, effusifs, je suis passé à la pratique à l’huile, élaborant au fil des années d’expériences, des procédés techniques ne s’apprenant plus nulle part.

Cela me permet une grande liberté dans les sujets que j’aborde et la confiance impérative sur la solidité de ma peinture.

Dès lors, chaque toile devient une aventure, quand bien même le sujet est déterminé. 

Je ne cherche pas à peindre, je cherche à matérialiser l’insaisissable.

Il arrive à chaque fois, à un stade naissant de la toile, que je trouve le rendu joli.

Je m’empresse alors de détruire le cliché, le transformer, pour plonger vers un inconnu plus sombre, révélant paradoxalement les facettes lumineuses des espaces de l’intime.

Peindre l’invisible, ce qui se trame au-delà des apparences.